La Chaise-Dieu

Après notre visite au Château de Chavaniac-La Fayette, nous nous dirigeons vers le nord-est, en direction de La Chaise-Dieu, deuxième visite importante de notre périple en Auvergne.

Nous sommes toujours dans la Haute-Loire, dans le Parc naturel régional Livradois-Forez, qui s’élève à plus de 1000 m par ici, mais qui grimpe vaillamment jusqu’à plus de 1600 m dans sa partie la plus haute. De petites routes nous promènent sur des hauteurs d’où la vue porte très loin par dessus les grande prairies bossues, reverdies par les pluies de septembre. Nous sommes étonnés du grand nombre de troupeaux de vaches, souvent de belles Aubrac rousses, qui alternent quelquefois avec de grands troupeaux de moutons. Ces animaux doivent apprécier comme une gourmandise juteuse cette herbe du regain, un vrai miracle après l’extrême sécheresse du printemps et de l’été.

Le vaste panorama disparaît souvent tandis que nous entrons dans l’ombre d’immenses forêts de sapins très hauts, et si denses qu’aucun rayon de soleil ne semble pouvoir y pénétrer. Ces ambiances de bois sombres nous sont très familières puisque nous connaissons bien les forêts vosgiennes ou celle de son alter ego, la Forêt-Noire (la bien-nommée!), où épicéas et sapins dominent également.

A certains endroits, quelques essences de feuillus viennent mettre un peu de fantaisie dans la sévère raideur des conifères. Ici et là, mais de façon régulière, nous voyons des voitures arrêtées sur la bas-côté de la route: les amateurs de champignons sont déjà à la chasse aux trésors parfumés et gourmands! Pas étonnant qu’il y ait une Foire aux champignons à La Chaise-Dieu chaque année, à la fin septembre!

Une demie heure plus tard, nous voici dans un paysage de bocage quasi normand, qui sertit d’un vert intense la grosse bourgade de La Chaise-Dieu, sous la belle lumière douce du matin. A distance respectueuse, André lance son drone pour une belle vidéo sur le village, qui se blottit tout autour de son imposante abbatiale. La photo aérienne ci-dessus est son œuvre.

Mais au fait, pourquoi ce nom de La Chaise-Dieu? Spontanément, j’imagine une chaise sur laquelle Dieu se reposerait… Mais quelle trivialité dans ma pensée: un trône conviendrait mieux au Tout-Puissant! En fait, il s’agit d’une déformation du latin Casa Dei, La Maison de Dieu, ce qui paraît plus respectueux et logique. D’où l’adjectif casadéen, casadéenne, qui désigne aussi les habitants et habitantes de ce lieu.

Extérieur de l’Abbatiale
On ne le perçoit pas sur la photo prise du ciel, mais le centre du village est assez pentu. Ses belles maisons anciennes font bloc devant la belle montée d’escaliers qui guide mon regard vers le parvis de l’église. Cette vénérable construction du 14 e siècle en grosses pierres de granit gris beige nous regarde de haut, massive et sévère. Elle nous toise, nous, les très, très lointains descendants des bâtisseurs d’antan qui ont réussi la prouesse de la construire en huit années seulement! « L’église abbatiale de La Chaise-Dieu a été construite entre 1344 et 1352 de par la volonté du pape Clément VI. C’est un vaste édifice en granit de 75 m de long, 24 m de largeur et 18 m de haut avec un plan halle, sans transept. Elle est orientée, c’est-à-dire que l’abside est à l’est, lieu du soleil levant, symbole du Christ et de la résurrection. » (Voir le site Internet remarquable de l’Abbaye de la Chaise-Dieu, si bien fait que je citerai encore d’autres extraits en italique dans ces pages).

Nous l’admirons avec un peu de recul, depuis la fontaine de la placette, à laquelle on a su donner une très jolie forme, malgré la rudesse de la pierre grise, certainement difficile à travailler.


L’église a des allures de fortification avec ses épais contreforts et son chemin de ronde, qui court entre ses deux tours trapues. La grâce de ses hautes fenêtres gothiques, discrètement ajourées, contraste avec l’austérité, voire la lourdeur de l’édifice.

Visiter l’église se mérite car il faut d’abord grimper la haute et raide volée d’escaliers en pierre!

Je ne peux m’empêcher d’être attristée en voyant que les sculptures de l’entrée ont été détruites, par la rage des horribles guerres de religion. Il ne subsiste qu’une seule statue, entre les deux portes: celle de Saint-Robert, qui a donné son nom à l’église, maintenant paroissiale, autrefois abbatiale.

Et pourquoi Saint-Robert? Parce que Saint Robert de Turlande est le fondateur du modeste monastère, créé ici au 11 e siècle, rasé au 14 e siècle par le Pape Clément VI pour construire un édifice prestigieux destiné à abriter son tombeau.

Le jubé
Nous pénétrons à l’intérieur de l’édifice. Je suis frappée par la clarté qui baigne tout l’espace, grâce aux hautes fenêtres gothiques. Tout est bien plus grand que je ne l’imaginais de l’extérieur, malgré le magnifique jubé en pierre qui le coupe en deux. Je me tiens dans la nef du peuple, des croyants, tandis que le chœur était autrefois réservé aux seuls moines bénédictins du cloître attenant. « L’absence de chapiteaux, les nervures des voûtes venant se fondre progressivement dans les colonnes, allège la structure pourtant massive : l’élévation sous les clés de voûte n’est que de 18 m ; la largeur de la nef est, elle, de 13 m.[Le jubé] a été abaissé au XVIIe pour permettre à l’orgue d’être mieux entendu du chœur… Un crucifix, daté de 1603, œuvre d’un moine de La Chaise-Dieu le surplombe ».

L’orgue
J’ai à peine le temps de percevoir l’élégante simplicité de ce que l’on appelle le « gothique languedocien » que je me sens littéralement figée sur place par l’orgue qui vient de se mettre à vibrer avec une force, une ampleur, un souffle, une exultation qui me mettent en extase!

C’est sublime et envoûtant! Pas étonnant que les organistes se pressent pour venir jouer ici à l’occasion des nombreux concerts prestigieux qui y sont donnés, notamment aux Journées de l’orgue.

L’orgue revient de loin: « En 1966, ce lieu chargé de spiritualité, à l’acoustique étonnante, séduit György Cziffra (1921-1994). Cette légende absolue du piano – et de la musique en général – découvre l’abbatiale et son orgue, alors en ruine, lors d’un séjour privé chez le docteur Georges Mazoyer et son épouse Suzanne. Sur proposition du couple, il accepte de donner quelques concerts à La Chaise-Dieu et de reverser les cachets perçus à la reconstruction de l’orgue. Accompagné de son fils, György Cziffra (1942-1981), chef d’orchestre, il donne plusieurs récitals et concerts à partir de 1966. Un festival se construit ainsi autour du virtuose hongrois avant de prendre son envol et de devenir un événement dans le domaine de la musique sacrée. Et il en va de Cziffra, comme de beaucoup d’autres artistes qui se doivent dans leur carrière de se confronter à l’édifice. » Plus ICI

Je reste longuement en admiration à l’écoute de la musique tandis que mes yeux se promènent sur l’orgue monumental pour détailler l’exubérance sophistiquée des sculptures de cet étonnant buffet en bois du « baroque français » du 17 e siècle. Initialement construit en 1683, il a été agrandi, détruit, reconstruit, malmené, réparé… Que de vicissitudes avant un ravalement complet et efficace, qui lui redonne enfin ses divines sonorités! Voir son histoire ICI.

Pierre tombale de Saint Robert de Turlande
Je n’avais jamais eu la curiosité de m’intéresser à Saint Robert avant cette visite à La Chaise-Dieu. Et voilà qu’il m’attend là, devant le jubé, avec la crosse d’Abbé, qui lui a été remise par la Vierge en personne! Sa pierre tombale est devant l’autel… Il est né vers l’an1001 d’une famille noble auvergnate comptant plusieurs ecclésiastiques remarquables, dont Saint Odilon de Cluny, qui l’a encouragé à fonder un monastère à la Chaise-Dieu. Le rayonnement de cette communauté bénédictine sera immense. Saint-Robert est mort après une vie d’amour pour les plus pauvres et les plus malades. On lui attribue un nombre inouï de guérisons miraculeuses. Pas étonnant que la Chaise-Dieu soit devenue un lieu de pèlerinage très recherché après sa mort, le 17 avril 1367.

En lisant ce qui suit, je me dis que de nos jours aussi un saint de cette trempe ferait vraiment du bien de par le monde: « Il était remarqué pour ses vertus et son assiduité à l’oraison. Il célébrait souvent la messe et avait une grande facilité à prêcher. Mais il était surtout renommé pour ses œuvres de charité par lesquelles il s’appliquait à être témoin du Christ:

« Il le faisait avec tant de soin et d’amour qu’on eut dit que tous les pauvres étaient ses frères charnels, tant il les secourait avec charité et affection, et s’il avait des moyens et des revenus, ce n’était que pour les donner aux pauvres et à ceux qu’il voyait nécessiteux. Il avait une affection toute particulière à secourir les malades et ceux qu’il voyait les plus puants étaient ceux même qu’il recherchait avec plus de soins ; les ulcères les plus pourris et les plus infectés qui causaient de l’horreur à ceux qui les voyaient, lui étaient à lui un nouveau motif pour servir avec plus de ferveur ces carcasses pourries, il n’avait point d’horreur de les manier et toucher de ses propres mains, il nettoyait lui-même le pus qui sortait des plaies afin d’apporter quelques soulagements à ces pauvres créatures languissantes. Dieu qui tient pour fait à lui-même ce qu’on fait en faveur des moindres des hommes récompensait souvent par des prodiges admirables l’extrême charité qu’avait ce jeune homme à secourir ses membres qui sont les pauvres, les malades. Souvent, on a vu que ceux qu’il avait touché recouvraient miraculeusement leur santé par cet attouchement et les plaies les plus incurables étaient incontinent guéries dès qu’il y avait porté la main.
Dom Tiollier, Histoire générale de l’abbaye de La Chaise-Dieu, 1652, texte manuscrit aux Archives de Haute-Loire. » Pour en savoir plus sur Saint Robert c’est ICI

Tombeau du Pape Clément VI le Magnifique ((1342 – 1352)
Hormis les 144 stalles en bois de chêne sobrement sculptées du 15 e siècle et de rares chaises et bancs rajoutés pour les fidèles de l’époque moderne, le chœur monastique reste suffisamment vide pour mettre en valeur le magnifique tombeau du Pape Clément VI, qui repose sous forme de gisant de marbre blanc sur un socle de marbre noir.

Il est le quatrième des neuf papes d’Avignon. Le site Internet du Palais des Papes d’Avignon en dit ceci :
 » Pierre Roger, homme d’exception, reconnu pour ses qualités intellectuelles, son éloquence, son sens de la diplomatie et sa culture théologique est élu à l’unanimité sous le nom de Clément VI. Grand seigneur, homme d’Etat, amateur d’art, ses largesses le distinguent de ses prédécesseurs dont il dit qu’ils « n’ont pas su être pape ». Après un couronnement fastueux, en présence des princes de sang, ce grand mécène fait d’Avignon un creuset culturel et un foyer d’échanges européens. Il embellit le palais de Benoit XII et l’agrandit par l’adjonction de l’opus novum (palais neuf). En 1348, afin d’être définitivement maître des lieux, il achète la ville à la Reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence. ».





Wikipédia: « Pierre Roger (12911352), né au sein du château de Maumont dans la commune de Rosiers D’Egletons, en Corrèze, et mort à Avignon, est le 198e pape de l’Église catholique, sous le nom de Clément VI. Il est aussi le 4e pape d’Avignon. ». On peut le dire: il a eu une vie hors du commun et cela vaut la peine d’en lire la richesse et la complexité ICI. S’il a voulu l’abbatiale comme dernière demeure, c’est par attachement au lieu où tout jeune, il a prononcé ses vœux de moine bénédictin.

Les stalles
« On en compte 144 (12 x 12) pour les douze tribus d’Israël et les douze apôtres. Ce chiffre ne correspond pas au nombre de moines présents dans l’abbaye. Il renvoie au texte de l’Apocalypse3 :  » Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël » et symbolise la totalité de ceux qui sont sauvés et que les moines préfigurent par leur vie totalement donnée à Dieu.


« Le siège de chacune de ces stalles peut être relevé. Cela permettait aux moines âgés et fatigués d’être mi-assis mi-debout pour chanter les offices souvent long. Pour cette raison, ce siège relevé s’appelle une miséricorde. Les sculptures de ces miséricordes sont sobres et représentent essentiellement des feuillages. »

Le maître-autel


Le maître-autel paraît très sobre par rapport au buffet d’orgue ou aux stalles. Il l’a même été davantage puisque son aspect actuel, datant du 18 e siècle, dissimule la simple table de pierre qu’il était à son origine.

La danse macabre
Cette fresque sur le thème de la mort s’étire comme une grande bande dessinée sur trois panneaux, entre quatre piliers, dont les personnages mesurent un mètre environ. Un vrai trésor!


En y regardant bien, ces esquisses inachevées (volontairement ou non) ont une allure moderne et sont même, à mes yeux, gentiment caricaturales, ce qui est surprenant pour une « danse macabre », généralement très sévère, voire sinistre.


Nous sommes frappés par la légèreté du trait, qui dit, comme dans un éclat de rire, que nous ne faisons que passer ici-bas, qui que nous soyons: riches ou pauvres, puissants ou humbles. Nous devons laisser nos attaches et nos biens et nous préparer à la mort… Tel est l’enseignement prodigué aux visiteurs de la Chaise-Dieu depuis le milieu du 15 siècle, sur l’un des murs extérieurs du jubé.

Pour en savoir plus: voici une épatante visite guidée sur YouTube!


Les tapisseries flamandes
Elles sont d’une si grande beauté, et si riches en symboles religieux qui nous touchent, que c’est un choc émotif de les découvrir déployées devant soi! Quelle chance de pouvoir admirer ces grandes tentures dans l’immense chapelle nouvellement restaurée, spécialement préparée pour les accueillir et les préserver pour l’avenir grâce à la maîtrise de la température et de la lumière.


Elles se déploient comme une longue bande dessinée, racontent la vie du Christ, de sa naissance à sa résurrection, mais également le Jugement dernier.

La scène centrale de chaque tapisserie est issue du Nouveau Testament. Elle est systématiquement mise en parallèle avec des scènes latérales de l’Ancien Testament, considérées comme prophétiques. Ce type de comparaison est surnommé « typologie biblique« . Comme les histoires narrées se veulent pédagogiques, elles sont commentées par des inscriptions en latin, destinées, comme le font de nos jours les « bulles » des bandes dessinées, à les expliciter. Dans l’art religieux chrétien ces sortes de banderoles incrustées dans la tapisserie sont appelées phylactères.

Cliquer pour ouvrir le diaporama!

Personne ne sait exactement dans quel atelier flamand les tapisseries ont été tissées, ni qui en a dessiné le carton. On sait seulement que c’est  l’abbé Jacques de Saint-Nectaire qui les a commandées. Elles ont été installées dans le chœur monastique en avril 1518 pour la fête de Saint Robert. A l’origine elles étaient uniquement accrochées lors des grandes fêtes liturgiques au-dessus des stalles et du maître-autel. Puis, à partir de 1927, elles y sont restées en permanence. Elles se sont altérées avec le temps, la poussière, la lumière, les manipulations…

Elles ont eu besoin d’une cure de jouvence à plusieurs reprises. La dernière en date a été prodiguée par un talentueux atelier de restauration d’Aubusson, une des « capitales » françaises de la tapisserie. Décrochées en 2013, elles sont revenues en 2019, lorsque la chapelle d’exposition a été prête. Deux années complètes de travail minutieux ont été nécessaires pour en réparer l’usure et redonner un nouvel éclat aux fils de laine, de lin, de soie, d’or ou d’argent. Le résultat est fabuleux!


Chaque détail de chaque tapisserie est une petite œuvre en soi! Je me demande vraiment comment il est possible d’obtenir un tel rendu esthétique, presque de tableau peint, à de simples fils de couleur… Cela laisse rêveur! Ces artistes du 16 e siècle avaient vraiment un talent fou et une maîtrise incroyable des techniques de l’art de la tapisserie pour atteindre un tel degré de perfection!


Prenez cinq minutes pour voir la vidéo ci-dessous qui nous montre la merveilleuse précision des détails et de la restauration!



Une impressionnante cage d’escalier en pierre nous conduit vers les nombreuses chapelles et salles qui jouxtent l’abbatiale.

Nous découvrons l’exposition temporaire « Tisser la nature, XIVe – XXIe siècles », qui raconte d’autres tapisseries, figuratives ou abstraites, d’époques et de styles différents. Le trait d’union entre ces œuvres exceptionnelles est la relation de l’homme avec la nature.

Elles sont toutes splendides mais j’ai un coup de coeur pour l’une d’elles, qui éclate de couleurs et me saute littéralement aux yeux par son joyeux méli-mélo de végétaux, de fleurs, d’animaux et de papillons! Je dirais que c’est un art naïf divinement sublimé par le talent du dessinateur et la qualité de l’exécution. Quelle joie de vivre elle exprime!

Il s’agit d’une œuvre magistrale d’un certain Dom Robert! Mais qui est-ce? Encore un Robert exceptionnel, que je ne connaissais pas! Né Guy de Chaunac-Lanzac (dit Dom Robert), en 1907, dans le Poitou, il a passé la majeure partie de sa vie à l’Abbaye d’En Calcat comme moine bénédictin, peintre et cartonnier de tapisserie.

Depuis sa mort en 1997, à 90 ans, ses amis perpétuent sa mémoire sur le site Internet Domrobert.com. Ils nous révèlent aussi quelle rencontre décisive a fait naître chez Dom Robert sa vocation de créateur de tapisseries : « Lorsque Jean Lurçat vient rencontrer Dom Robert à l’abbaye bénédictine d’En Calcat dans le Tarn en septembre 1941, il découvre les aquarelles et enluminures de ce dernier et il est touché par la puissance et l’originalité de ces œuvres. Grâce à lui,  ce jeune moine deviendra un des cartonniers les plus féconds et les plus admirés du XXe siècle … » La plupart de ses créations ont été tissées par la Manufacture d’Aubusson, dans la Creuse.

Visite en images du Musée Dom Robert ICI

Suite de la visite

La Chaise-Dieu a beaucoup plus de choses à offrir que ce que nous attendions: voici la Salle de l’Echo. Couverte d’une voûte d’arêtes, ornée de peintures murales aux motifs végétaux et des rosaces, elle est totalement vide et permet à une personne murmurant dans l’un de ses quatre coins d’être distinctement entendue dans celui qui lui fait face. On ne sait pas si ce curieux phénomène phonique était voulu ou non, mais il est très étonnant! On dit qu’il permettrait à un prêtre d’entendre à une distance prudente la confession d’un lépreux.


Une autre salle nous offre, sur ses murs, une projection lumineuse de la Danse macabre pour nous aider à en saisir le message dans une version contemporaine et ludique.

Notre parcours nous conduit maintenant dans l’espace du cloître, particulièrement bien mis en valeur par une atmosphère quelque peu orageuse, où le soleil met un gros coup de flash sur la magnifique architecture de l’ensemble de l’abbatiale et des ses annexes. Des bobines de fil colorées sont posées sur la pelouse verte comme les fils tendus d’un métier à tisser, clin d’œil à l’art qui peut en naître…

Les visiteurs se regroupent à proximité des musiciens qui jouent pour la belle fête que sont les Journées du Patrimoine.

Dernier regard au cloître…
Nous avons passé de très longues heures dans l’abbatiale, ses chapelles et ses salles. Nous terminons notre visite se termine à regret. Nous sommes loin d’avoir tout vu et tout compris! Une chose est sure: La Chaise-Dieu mérite le déplacement à l’occasion d’une de ses manifestations religieuses, musicales ou culturelles.
Nous sommes totalement d’accord avec la bonne nouvelle récente des trois étoiles au Guide Michelin Vert! ICI!

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Une réflexion sur “La Chaise-Dieu

  1. Merci mille fois Annie,
    sans oublier André…
    Avant de lire (rapidement) ton article, j’osais dire « La Chaise Dieu, je connais, j’y suis allé »…
    Maintenant je vais devoir revenir encore et encore sur ton article, avant de pouvoir dire « La Chaise Dieu, il faut que j’y aille »…
    Bises

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